A Tehran le foulard se porte mode, très coloré, en arrière sur le chignon découvrant les trois quarts de la chevelure; pour certaines femmes, la couverture des cheveux est vraiment symbolique. Plus que partour ailleurs dans le pays, seul le foulard est porté mais le tchador, noir la plupart du temps, reste encore très usité surtout par les femmes à partir de 40 ans sans toutefois couvrir le visage. Seul un pan est tenu dans la bouche par certaines, qui cache le menton et une partie de la bouche.
Mais nous avons découvert la véritable fonction du foulard : se protéger la tête des fientes de pigeon; telle est la mésaventure arrivée à Annie-Claude. Seul le foulard a été atteint par le vilain projectile.
Il y a une certaine façon de porter le foulard suivant qu'il est imprimé ou uni. S'il est imprimé alors la partie imprimée doit se retrouver autour du cou, visible, mais pas sur la tête. De temps en temps il est noué autour du cou, si on n'a pas le temps de le modeler autour du visage. Le drapé peut être savamment étudié ou faussement désinvolte. Tous les effets sont permis et comme il existe toutes les tailles et formes de foulards, ça laisse libre court à l'imagination.
Demain soir nous quittons l'Iran et Tehran. Tehran est une ville à la circulation infernale, très bruyante, très polluée et très chaude en cette saison. Je regretterai son bazar si différent des autres, ses jardins avec les bassins et leur fraicheur, les palais des mille et une nuits, ses habitants prompts à engager la conversation.
Je ne regretterai pas les restaurants qui servent souvent les mêmes choses, les musées fermés sans raison apparente et sans explication, les traversées de rues périlleuses, les chauffeurs de taxi à la limite de la malhonnêteté.
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