dimanche 20 juillet 2014

Bus et police




La vie c'est un peu compliqué en Iran. jeudi quand nous sommes allés à l'agence de voyage pour acheter des billets de train, nous évitant ainsi d'aller a la gare située loin à l'extérieur de Shiraz, la dame nous a conseillé de prendre le bus VIP, moins cher et plus rapide. Puis quand je lui ai réclamé 2 billets pour samedi elle m'a expliqué qu'elle ne pouvait pas faire de réservation car le jeudi c'était "week-end". Il fallait revenir.
Nous revenons donc samedi mais tout est fermé car.... c'est un jour férié !!


Le rideau est à moitié baissé et il y a un homme qui travaille tout seul à l'intérieur de l'agence. Je pousse la porte et je lui demande ce qui se passe ; c'est lui qui m'explique qu'aujourd'hui tout est fermé car c'est un jour férié et que peut-être en allant directement à la gare routière nous pourrions avoir un billet pour Esfahan. Nous voila partis pour la gare routière avec un taxi "sauvage", très courant ici et nettement moins cher que les taxis officiels. Effectivement la gare routière est ouverte et nous obtenons un billet pour l'après-midi même à 15h.


Ce que l'on ne nous avait pas dit mais on ne nous dit pas tout, c'est qu'il fallait être là à 15h. Normal me direz-vous, nous arrivons donc en avance pour être sûr de trouver le bus mais pas de chauffeur. Il arrive à 15h05, ouvre le bus, et nous invite à monter, il y a à peine 3 voyageurs. Ils arrivent petit à petit et le bus à moitié plein part effectivement à 16h.
Il y a 450 km pour aller à Esfahan par une autoroute tout du long. Nous roulons bien et nous aurions pu être arrivés en 4 ou 5 heures mais il nous aura fallu 7 heures car nous avons eu 6 contrôles de police tout au long du parcours. Tantôt pour vérifier les papiers du véhicule, une autre fois pour vérifier les bagages, une autre fois pour faire tamponner un document ou bien pour entrer et inspecter de visu les passagers et le bus. Et pourtant nous avions choisi une grande compagnie de bus avec des bus en bon état et propres. En fait ils arrêtent tout le monde à ces contrôles fixes ou des ralentisseurs et des voies séparées pour les bus, les camions et les voitures vous obligent à vous arrêter. Et tout le monde est contrôlé, les camions sont débâchés, les portes des containers sont ouverts etc... On fouille, on contrôle, on regarde.

Que cherchent-ils ? nous ne le saurons pas et quand je dis au chauffeur lors un arrêt qu'il y a beaucoup de contrôles de police il hausse les épaules en me disant c'est ça l'Iran.
Les paysages traversés sont toujours aussi arides et montagneux avec des taches de verdure de ci de la, signe d'une agriculture présente. On voit aussi de nombreux groupes de nomades avec tentes et chèvres ou moutons. Ils disposent parfois d'une voiture plateau, parfois ce sont de simples ânes. Les animaux broutent les chaumes le plus souvent, parfois au bord même de l'autoroute.
Enfin nous arrivons à Esfahan et après être passés déposer nos affaires a l'hôtel nous nous mettons en quête d'un peu de nourriture. A quelques centaines de mètres, sur les indications de l'hôtelier nous tombons sur la fameuse place royale (maydan-e-Shah). Et nous restons littéralement bouche bée. Pour ceux qui connaissent la place du capitole à Toulouse, oubliez ! cette place est au moins 3 fois plus grande, ceinturée par des bâtiments tout autour et occupée par un jardin et des bassins. tout simplement grandiose !


c'est la nuit, il est près de 23 h et il y a des centaines de personnes venues pique-niquer en famille pour casser le ramadan. C'est très familial et très bon enfant et nous sommes interpelés à plusieurs reprises pour de simples bonjours ou davantage.
je sens que nous allons nous plaire aussi à Esfahan.


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