mardi 15 juillet 2014

Le monde est corps, la Perse en est le cœur (Nezami)

Le bazaar de Shiraz est tout aussi extraordinaire que celui de Tehran. Il s'étend sur plusieurs centaines de mètres dans un ancien caravane sérail. De l'utilitaire mais aussi de l'artisanat en particulier des tissus imprimés d'Isfahan de toute beauté mais aussi des tapis, du cuir, de la faïence finement décorée. C'est tellement grand que l'on s'y perd, d'ailleurs nous nous sommes perdus. Nous avons été obligés de demander la sortie à 2 femmes ravies de nous renseigner. Comme à Tehran les vendeurs sont courtois, jamais insistants, ils se proposent de vous déballer leurs affaires et si vous n'achetez pas ils vous remercient de votre visite et vous souhaitent un bon séjour en Iran et à Shiraz. Cet accueil discret mais chaleureux est présent partout et met en confiance les visiteurs. Parfois même dans la rue, ainsi ce matin un vieux monsieur en vélo (ils sont rares, pas les vieux messieurs, les vélos) s'est arrêté pour tailler la bavette et nous demander si nous voulions manger ou si nous avions besoin d'un taxi.
Nous avons toujours quelques problèmes pour savoir si les prix sont en Tomans ou en Rials mais petit à petit nous y parvenons. Quand c'est vraiment trop bas c'est en Tomans. Mais il y a vraiment une gymnastique à faire. Heureusement maintenant que nous savons lire les chiffres c'est un peu plus facile et les commerçants sont ravis que nous sachions lire leurs chiffres.
 Avant d'entrer dans le bazaar nous avons visité la mosquée Vakil. Des mosaïques en bleu et rose, les couleurs de Shiraz, une cour plombée par le soleil mais des arcades qui permettent de rester à l'ombre que l'on apprécie beaucoup ici. Les décors sont toujours un ravissement pour les yeux. Le seul hic c'est que les femmes doivent porter un tchador prêté à l'entrée. AC a un peu transpiré avec son tchador par dessus sa tunique à manches longues, son pantalon, son foulard. Mais il fallait en passer par là pour pouvoir entrer. Par contre aucun problème pour faire les photos.
Heureusement pour visiter la forteresse de Karim Khan (prononcez Karim ran (avec le rota espagnol)) on peut entrer sans conditions particulières et profiter du jardin et des bassins. Des citronniers florissants, pleins de fruits, qui donnent à ce jardin un ton très vert entrecoupe des roses et rouges des fleurs. Les quelques salles visitables nous montrent des plafonds ornés de peintures en partie rongées par le temps mais qui laissent deviner la splendeur de ces demeures.
Vers 13h30 retour à l'hôtel car les températures avoisinent les 40° à l'ombre.


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