Hier soir nous nous sommes faits porter sur les conseils de la réceptionniste dans le "meilleur restaurant de la ville" situé au nord à proximité des 3 grands hôtels internationaux.
En fait il y a 5 restaurants (un par étage) selon que vous souhaitez manger international, local, en buffet, en fast food ou en grillades. Nous décidons de manger iranien et nous descendons au sous-sol. Le décor,très design, est tout blanc, il y a des sortes de plateformes sur lesquelles après avoir enlevé ses chaussures on s'installe en tailleur, enfin pour moi jambes repliées car en tailleur je ne peux pas ! Peu après notre arrivée le resto est plein. Il semble très prisé des habitants de Shiraz qui sont venus manger entre amis ou en famille parfois à des tablées de 8 a 10 personnes.
Dès l'arrivée de l'eau fraîche est apportée, accompagnée de petits cannelés et de dattes et un verre de bienvenue. C'est transparent, c'est chaud et ça a le goût de la rose. C'est curieux car c'est un goût dont nous n'avons pas l'habitude. mais ce n'est pas mauvais.
Nous commandons chacun un plat différent pour goûter. Annie-Claude prend du poisson qui arrive dans une assiette en métal. Il est présenté en morceaux dans une purée noire d'aubergines cuites au vinaigre et accompagné d'une large portion de riz, piments cornichons, olives. C'est très bon et très différent des goûts que nous connaissons.
Quant à moi j'ai commandé un ragoût en pot et j'ai vu arriver un pot en terre brûlant ainsi qu'un bol métallique et un pilon ! Après m'avoir laissé marner un moment un serveur est venu me montrer ce qu'il fallait faire. Tout d'abord verser la sauce du pot dans le bol puis malaxer et écraser ce qui restait dans le pot à l'aide du pilon le mouton, les pois chiches, les tomates en une purée assez épaisse. Puis en mettre une cuillerée dans un morceau de pain plat avec une feuille de citronnelle et une goutte de citron vert. Très bon, très fin et à la fin du plat vous n'avez plus faim (ha ha). Mais je n'aurai jamais trouvé quoi faire sans le serveur. Il faut se rappeler qu'ici il n'y a pas de couteaux à table et que toutes les viandes et poissons sont découpés en morceaux ou broyés.
Ne voulant pas m'arrêter là, j'ai pris un dessert au hasard dont le nom me plaisait. Il faut dire qu'il y avait seulement quelques desserts possibles dont la glace et notamment la spécialité locale de glace à la carotte et la coupe de fruits.
Mon dessert était une pâte d'amande très souple, en tous cas beaucoup moins sèche que chez nous, parfumée elle aussi, à l'eau de rose et saupoudrée de pistaches.
Très bon dessert que je n'ai pas regretté.
Une autre fois j'essaierai leurs boissons chaudes parfumées qui promettent des saveurs nouvelles.
RépondreSupprimerLa lune du Ramazan vient d’apparaître. Demain, le soleil baignera une ville silencieuse. Les vins dormiront dans les urnes et les jeunes filles dans l’ombre des bosquets.
Omar Khayyám