dimanche 13 juillet 2014

Business class train


19h00 nous arrivons à la gare pour prendre le train de Shiraz un peu en avance, pressentant que les choses peuvent être compliquées ici.
Avant de rentrer sur les quais il faut montrer le billet à un guichet ou 2 femmes à l'air sévère contrôlent également l'identité. Évidemment comme nous sommes étrangers elle observe le passeport et nous refoule. Il faut aller au poste de police de la gare faire valider notre billet. On a le temps, pas de problème. Le policier jette un vague coup d'œil sur la validité du visa et rajoute au stylo un grigri et signe. Repassage au guichet cette fois-ci elle ne regarde pas le passeport et appose un tampon sur le billet. Nous passons sur le quai ou un contrôleur ... vérifie le billet qui vient juste d'être tamponné et nous autorise à monter dans le train. Ouf ça y est nous devrions partir. Nous serons encore contrôlés une demie heure après le départ. On ne risque pas de voyager sans payer ou de se tromper de train, on nous a demandé au moins 3 fois ou nous nous rendions.
Nous trouvons nos 2 places réservées dans un compartiment de 4.  

Il est occupé également par un autre couple d'une quarantaine d'années. Le wagon est très défraîchi mais tout est fait pour donner bonne impression; il ressemble à nos wagons des années 70 avec tout de même 2 écrans vidéo pour regarder le film Iranien qui passera bientôt, une tablette entre les sièges sur laquelle est mis à disposition thé et "petit beurre" (en français dans le texte). Un peu plus tard on nous apporte une boîte pour le petit déjeuner ? Qui contient de nouveau des petit beurre une sorte de brioche et un jus d'orange. Il y a aussi la possibilité de se faire apporter un repas mais nous préférons partager ce que nous avons avec ce qu'a le couple : tomates, concombres, chips, brioches et fruits dont de délicieuses dattes fraîches que nous avons achetées le matin même au marché. Elles sont fondantes, presque juteuses, un vrai régal pratiquement impossible à trouver en France.
Vers 22h le stewart nous apporte des draps pour les couchettes.
Ali parle très peu l'anglais et sa femme pas du tout mais nous parvenons tout de même à échanger. Eux aussi nous expliquent que l'Iran n'est pas une démocratie. Décidément pour l'instant les Iraniens rencontrés ne paraissent pas favorables à leur gouvernement. Ils sont profs tous les 2 à l'université et partent au mois d'août pour 3 ans en Italie. Des gens ouverts et sympathiques qui nous ont même aidés à l'arrivée pour trouver un taxi.  

Peu après notre départ la nuit est tombée et nous ne faisons qu'apercevoir le paysage. Nous le verrons mieux demain puisque nous arrivons à 11h.
Le matin pendant plusieurs heures nous traversons un désert de roches avec quelques touffes d'herbes jaunies ça et là. De temps à autre une petite plage de verdure avec quelques arbres et quelques champs cultivés mais dans l'ensemble c'est plutôt des plaines arides et des montagnes sans une once de verdure au loin. De la roche nue exclusivement.
Puis peu avant Shiraz les cultures de blé et surtout de riz alternent avec des vergers. Le paysage au delà des cultures est toujours aussi sec mais les cultures adoucissent un peu cette dureté. De la poussière de sable flotte dans l'air et forme comme une brume au loin. Elle s'infiltre peu à peu dans le compartiment comme me le fait remarquer Ali.
Au matin nous prenons notre thé avec brioches et dattes alors que le soleil est largement levé, ou nos compagnons de voyage ne pratiquent pas le ramadan ou ils profitent du fait qu'ils voyagent puisque le coran dit que les voyageurs sont dispensés de jeûne.
Au final nous arrivons à 12h à Shiraz ou nous trouvons "sur les conseils du taxi" un hotel très bien. En fait le taximan bakchiche auprès de l'hôtel pour les clients amenés mais comme c'est très correct après négociation pourquoi pas ?



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