Shiraz est une ville verte, étonnant avec ce désert qui l'entoure. Des arbres, des fleurs, qui contrastent avec les hauteurs désertiques que l'on aperçoit au loin. Shiraz est la ville dont est issue le fameux cépage syrah mais qui n'est plus cultivé ici du fait de l'islam.
La réceptionniste de l'hôtel nous a concocté spontanément un programme de notre séjour... que nous n'avons pas suivi, enfin pas tout à fait. Première sortie vers le dolgoshan garden et la tombe de Saadi. Ce n'est pas loin de l'hôtel nous avait expliqué sur un plan sans échelle la dame de l'accueil. Aussi nous débutons notre promenade à pied mais après un petit kilomètre une voiture s'arrête avec un jeune à bord. Il a insisté pour nous emmener, nous montons et faisons 5 bons kilomètres en voiture ! Il faudra se méfier des distances données par les iraniens.
C'est une des spécialités de cette ville, les jardins sont très nombreux, soit ouverts soit clôturés, avec des fontaines et des bassins et de nombreux arbres. Même en pleine chaleur cela apporte un peu de fraîcheur (relative, il fait 40°).
Les arbres sont bien verts car arrosés. On y retouve des érables, des limiers plein de fruits, des tilleuls, c'est varié. Au bout du jardin une ancienne maison sert de musée. Je prends les tickets. Je me mélange un peu les pinceaux avec les rials, les tomans (1 toman = 10 rials) et des billets pratiquement tous semblables qu'il faut lire à 2 fois le nombre de zéros pour ne pas se tromper. Quand on voit un prix je ne sais pas si c'est en tomans ou en rials pourtant ça a l'air évident pour eux. Je suppose qu'avec l'habitude je saurai. Mais ils sont indulgents et me montrent en général le bon billet.
Le guide a lu tout Alexandre Dumas et me demande si je connais. Au premier étage un artisan fabrique des bijoux mais pour l'heure, a pris son luth et a entamé une complainte. Des objets anciens sont exposés mais nous regardons plus la décoration des pièces et surtout les magnifiques tissus sur lesquels certains objets sont posés.
Sorti du jardin nous allons un peu plus loin voir le mausolée de Abou Mohammad Sharaf-O-Ddin Mosleheben-e Abdulla (reprenez votre respiration) mieux connu sous le nom de Saadi, grand poète Iranien du VIe siècle. Des mosaïques avec le bleu persan, des arabesques, nous avons là un aperçu de l'art oriental que nous allons retrouver ailleurs notamment dans Shiraz. C'est tout simplement superbe et dans un écrin de verdure qui le met en valeur. On n'en finirait pas de suivre les circonvolutions des arabesques, de regarder les détails des dessins de la mosaïque de s'extasier sur le mariage des couleurs.
Petite pause à l'ombre avant de retourner en taxi à l'hôtel ou la clim nous apporte la fraîcheur. Même Annie-Claude, anti-clim l'apprécie au point de baisser elle-même la température. Nous repartons en quête de nourriture, alimentaire cette fois. Et là il faut expliquer ce que j'avais déjà noté à Tehran mais que j'avais mis sur le compte de notre méconnaissance de la ville. Il y a très très peu de restaurants et encore moins de cafés. A proximité de notre hotel se trouve le boulevard Zand, grand boulevard commerçant de la ville avec beaucoup de circulation, beaucoup de piétons aussi et des magasins au coude à coude. On y trouve sur les 2 bords à peine une dizaine de kebab et de fast food et aucun restaurant ou bar ou café. C'est étonnant et il va falloir que je me fasse expliquer ça plus en détail. En tous cas aucune terrasse de gens attablés pour manger ou boire.
Paysages lunaires, heureusement le commentaire touristique reste attrayant. Bravo pour les photos.
RépondreSupprimerPL