dimanche 29 juin 2014

Les rumeurs deviennent des infos

Une saison 2 va effectivement bientôt démarrer mais les producteurs et leurs sponsors ont tout changé !
Scénario, acteurs, durée de l'action.
Il n'est pas sur que la 2e saison soit du même niveau que la première.
Tout d'abord la série qui s'appelait au départ je vous le rappelle Laurel et hardy en route pour Samarcande va être rebaptisée : Stan a quitté la production il y a longtemps et seul Oli accompagné de JJ continuaient leur épopée. 
Malheureusement on se souvient de la triste fin de JJ à la fin de la saison 1; ce qui a mis en colère cette fameuse marque de voitures et de motos allemande (je n'ai pas le droit d'écrire le nom). Le nom n'est pas encore validé : il pourrait s'agir d'Oli et Honey à Téhéran ou Honey et Oli en vacances ou encore :  désert avarié pour les Bidochons; rien n'est encore tranché. Peut-être l'avis des spectateurs pourra influencer la production.
Donc tout ça va être remanié tout d'abord le voyage se limitera à l'Iran, ignorant le reste du parcours prévu. La première partie avait insisté sur la Grèce et la Turquie et la 2e partie devait se poursuivre en Iran et Ouzbekistan. Seule l'Iran a été retenu pour cette saison. L'Ouzbekistan serait réalisé ultérieurement. Et on a même abandonné l'idée du Kazakhstan et de la Russie. Quant au retour par la Géorgie... il a été réalisé plus tôt que prévu et n'est donc plus au programme.
Un nouveau compagnon a été attribué à Oli ; il s'agit de sa femme Honey ! Le voyage en solitaire n'a pas été jugé porteur pour cette partie par la production. Il est possible que l'écriture se fasse à 2 aussi.
Le mode de déplacement : plus question de moto susceptible de tomber en panne et de f.. en l'air la série. La prod a décidé d'assurer et de faire voyager ses protagonistes en avion : normalement c'est plus sur.
Sur place train bus, éventuellement taxi.
Enfin la durée jugée trop longue sur l'ancienne série puisque l'audimat était déclinant et on sait les sponsors très sensibles à cet instrument. Elle a donc été ramenée à 4 semaines pour une dynamique plus importante.
L'avenir nous dira si la production a eu raison de remanier ainsi cette série à laquelle étaient attachés un certain nombre de lecteurs mais il est possible qu'en lui donnant un nouveau souffle elle attire d'autres spectateurs.
Donc démarrage et premier post le 9 juillet : surveillez vos écrans !

mercredi 25 juin 2014

phénix du soir .... espoir

une saison 2 ?  les rumeurs vont bon train quant à la sortie d'une suite.

Des discussions serrées ont débuté avec la production et les sponsors (une célèbre marque allemande de voitures et d'automobiles) pour entamer une 2e saison qui commencerait vers la mi-juillet.
Tous les détails ne sont pas encore arrêtés mais les sponsors seraient d'accord si cette 2e saison n'était pas motorisée par leurs soins (la 1ère saison leur aurait fait une mauvaise publicité et ils auraient même vu leurs vente baisser parait-il).
Il reste encore à obtenir les autorisations pour le lieu du tournage et à trouver une solution de sécurité pour les annexes. Il faut aussi prévoir l'acheminement de l'équipe ainsi que sa prise en charge sur place.
Il reste donc encore des points à régler avant de finaliser l'accord et d'annoncer le lancement de cette 2e saison.
Mais nul doute que des indiscrétions filtreront d'ici quelques jours et nous saurons alors en faire profiter nos lecteurs.

dimanche 22 juin 2014

Epilogue


La série s'arrête. Les producteurs ont été sommés par une marque allemande, que je n'ai pas le droit de citer, de stopper la série en les menaçant de rompre tous les contrats. Et malgré un audimat honorable les producteurs se sont pliés et m'ont signifié l'arrêt de l'émission.
Quel dommage ! juste quand on commençait enfin à s'amuser !
Il ne me reste donc que l'épilogue qu'en négociant j'ai obtenu de pouvoir écrire en espérant que la censure des producteurs ne s'exercera pas :

Fin de voyage sans histoire si on excepte que mes bagages devaient être envoyés directement à Toulouse pour m'entendre dire par Turkish airlines à Istamboul qu'il fallait que j'aille voir Alphajet pour faire suivre mes bagages. Chez Alpha jet on me répond qu'il faut que j'aille les chercher sur le tapis et que je les ré-enregistre. Au tapis pas de bagages !
Au comptoir d'Alpha Jet (celui d'en bas pas celui d'en haut) on m'explique que mes bagages suivent !!
Comprenne qui pourra !

Bon après tout ça m'a fait passer le temps; j'avais 4 heures d'attente à Istamboul il fallait bien les meubler.
donc arrivé à Toulouse depuis vendredi 14 h j'ai un peu récupéré de cette nuit avant de rouvrir le blog.

c'était bien sympa de vous lire tout au long de ce voyage un peu plus court que prévu. Quand j'étais esseulé, lire vos commentaires m'a remonté le moral quand il était un peu bas.
Mais j'ai bien profité de mon voyage et du temps libre tout au long de ces (presque) 3 mois. Voyager ainsi est tout à fait différent des voyages habituels pendant les congés d'été.

Ca serait bien sympa pour ceux qui peuvent et veulent de se retrouver autour d'un verre par exemple samedi prochain (28 juin) en soirée.
Ceux qui sont partants, qu'ils le disent pour que nous puissions nous organiser.
A bientôt ! pour de nouvelles aventures.





vendredi 20 juin 2014

Au revoir la Géorgie


3h du matin aéroport de Tbilissi. C'est un tout petit aéroport avec 20 comptoirs d'enregistrement et 3 salles d'embarquement. Lorsque je suis arrivé à 22 h il était presque vide mais à l'inverse de chez nous où les aéroports se vident en milieu de nuit, celui-ci se remplit. Destination Munich, Tel Aviv, Aktu ou Moscou.
C'est toujours un régal d'observer les gens dans un aéroport. Il y a les locaux qui ont l'habitude et qui prennent un air blasé. Il y a les étrangers qui regardent partout de peur de se perdre ou de ne pas entendre l'annonce de l'ouverture de l'enregistrement. Il y aussi une jeune femme qui s'est habillée et maquillée comme si elle devait passer une audition. Il y a cette femme azéri qui exhibe ses dents de devant en or. Il y a aussi ce vieux monsieur de 80 ans qui n'a jamais pris l'avion et à qui sa fille explique la suite pour qu'il ne s'inquiète pas. Il y a ceux qui mangent (franchement qui a faim à 3 h du matin ?) Et puis les enfants qui sont très excités et qui courent partout malgré l'heure. Enregistrement : évidemment j'ai un supplément de bagages car j'ai essayé de ramener le maximum de mes bagages. Je dois aller payer le supplément au comptoir de la compagnie mais ils ne prennent pas la carte.  

Heureusement qu'il y a un change ouvert car le distributeur ne fonctionne pas. C'est faitrs bagages partent directement sur Toulouse alors qu'au téléphone mon assurance m'avait dit que je devais les récupérer à Istamboul pour les re-enregistrer. Au contrôle passeport maintenant. J'espère que la moto n'est pas marquée quelque part parce que les explications vont être laborieuses. En plus comme un fait exprès je n'ai pris une photocopie que de la version française. Dans la queue pas de chance je tombe sur une classe qui part à Rome donc c'est long il y a au moins 20 gosses devant moi qui sautent partout.
J'essaie bien de resquilller à un moment mais je me fais rembarrer par le douanier qui veut en finir d'abord avec les gosses. Enfin vient mon tour. Sans exagération la douanière, assez revêche, a passe plus de 10 mn sur mon passeport, frottant avec le pouce, regardant en l'inclinant l'hologramme, prenant même une loupe pour examiner les détails, me redemandant de préciser mon lieu de naissance. Même si vous etes innocent vous vous sentez mal à l'aise et les gens dans la queue commencent à vous regarder bizarrement. Après avoir demandé à son collègue elle abandonne et me laisse passer. De la moto il n'en a pas été question. Tant mieux parce que la j'étais bon pour un tour dans un bureau.
Re-contrôle des bagages et ces ab... n'ont pas coupé à mz faire ouvrir le cylindre ou je transporte les peintures et à les tirer pour s'assurer... de quoi au fait ? Que je n'ai pas étalé le plastique en fine couche pour faire croire à des peintures. Ouf ! Ça y est je quitte Tbilissi.

jeudi 19 juin 2014

Ça y est !

Je ne vous ai pas parlé des taxis géorgiens. Il y en beaucoup beaucoup. Ils sillonnent la ville en quête de clients. Les voitures sont vieilles voire très vieilles et en mauvais etat. La dernière dans laquelle je suis monté était une Audi 80,  pare-brise totalement étoilé à la place du passager (connaissent pas carglass répare carglass remplace ici (mettre la musique)) suspensions out. Ils n'ont pas de compteur et la valeur de la course est variable mais reste pas chère. Ils ne connaissent pas bien la ville alors ils demandent pour trouver. Et surtout ils n'ont jamais de monnaie. A vous d'avoir l'appoint, une fois ceci intégré il est facile de circuler en taxi. Ils ne sont pas bavards. Pas un n'a meme demandé d'où je venais.
Je sors de chez le notaire ou j'ai donné procuration à durée illimitée à Kukaracha (de son vrai nom David Echbieveli !) pour faire ce qu'il veut de la moto. Bon débarras !
Je viens de joindre l'assurance qui me propose un vol à 5 h du matin. Une nuit un peu difficile m'attend mais que c'est bon de rentrer chez soi !

Un notaire poussiéreux ?


Écrire me fera passer le temps. Il est midi et il fait déjà plus de 30°. Heureusement il y a un peu de vent pour atténuer la chaleur. Je suis attablé sur une terrasse à l'ombre dans un café français : tartine. Des affiches de dubonnet, d'orangina et des bouteilles de Perrier forment le décor sur fond de chansons de Ferrat et autres chansons de Piaf. Le patron est un français installé ici et qui a monté
 sa petite affaire. Beaucoup de chose viennent de France, parfois de façon curieuse. Ainsi les salières de "sel fin iodé" proviennent de leader price. Le samedi il y a musique live et c'est bondé.
Je dois attendre 16 h avant de retourner chez le notaire. Hier après avoir téléphoné à droite à gauche nous avons fini par atterrir chez un traducteur officiel. Le matin même, dans l'espoir de gagner un peu de temps, j'étais allé à l'Institut français pour faire traduire ma carte grise mais la secrétaire m'annonçait 4 jours de délai. J'ai renoncé, déjà 9 jours que je suis là, je ne veux pas attendre 4 jours de plus.
Le traducteur nous envoie chez le notaire car apparemment il ne traduit que sur ordre. Nous voilà donc repartis. Le cabinet est petit et moderne, climatisé et 4 secrétaires préparent les papiers. Aucun dossier poussiéreux ne traine, il y a même des ordinateurs portables devant chaque secrétaire. Il va falloir réviser nos représentations. Je n'ai pas vu le notaire qui était dans le bureau d'à côté mais la porte est grande ouverte, il n'y a aucune confidentialité ici. Enfin pour vendre une moto on s'en f...  

Donc si tout se passe bien ce soir les documents seront traduits dans les 2 langues et je n'aurai plus qu'à signer. Ensuite il me faudra appeler mon assurance pour organiser le retour. J'espère juste que cela pourra se faire dans la foulée.
Juste une petite frayeur ce matin en préparant mes affaires en vue du retour, je me rends compte que les billets de 100$ ne comportent pas d'hologramme contrairement à ceux que j'ai apporté de France. Faux billets, vieux billets non valides, je gamberge. Manquerait plus que je sois tombé sur un truand. Pour en avoir le coeur net je vais changer un billet de 100 $ en euros. Ouf ! Pas de problème le billet était valable. J'ai douté à tort de mon ami Kukaracha.

mardi 17 juin 2014

Ça vient doucement


Beaucoup d'entre vous se demandent pourquoi je ne continue pas.
Il est impossible d'acheter une moto en Géorgie, il n'y en a tout simplement pas du tout. Louer une voiture ne permet pas de passer la frontière vers l'Arménie ou la Turquie. Enfin en Iran et au Kazakhstan, je ne peux pas entrer avec un autre véhicule que ma moto inscrite. Quant à prendre l'avion et faire des sauts de puce, je traine avec moi près de 50 kg de bagages et dans des sacs non adaptés. Enfin le but était certes de passer dans les capitales mais surtout d'aller un peu partout pour voir les paysages et voir les habitants ailleurs que dans la capitale. Le voyage serait tout à fait différent et m'intéresse beaucoup moins. Voilà pourquoi je me prépare a rentrer, la mort dans l'âme comme on dit.

Qui sait ? Ce n'est peut-être que partie remise.
J'ai finalement eu l'argent ce soir. Par contre pour les papiers de vente il faut aller chez un notaire après avoir fait traduire en Géorgien la carte grise. Nous ne pourrons faire ça que demain au mieux.
Je ne partirai pas demain mais il semble que nous avons un peu progressé par rapport à hier.
C'est bon signe !

lundi 16 juin 2014

Demain ... peut-être


Tous les jours demain pourrait être la devise de la Géorgie. Cet après-midi à 15h je retourne voir Kukaracha pour rencontrer un éventuel acheteur. Kukaracha est à l'heure cette fois-ci mais son ami n'arrive qu'une heure trente plus tard. Il a l'air d'accord pour racheter la moto mais il doit trouver l'argent. Je dois donc le recontacter... demain soir. J'ai l'impression d'un séjour sans fin en Géorgie. Car si c'est bon demain il faudra encore faire les papiers chez le notaire après-demain. Donc je suis encore ici pour 2 jours au minimum.
D'ailleurs j'apprends déjà le géorgien et je peux vous dresser une carte touristique détaillée de Tbilissi.
J'aurais fini par gouter tous les plats géorgiens. Je vais finir par devenir fan de ce pays.

La seule chose véritablement détestable ici, c'est la manière de (ne pas) traiter les piétons. Malgré quelques rares passages piétons il est tout simplement impossible de traverser. Non seulement la circulation est infernale et rapide mais c'est une roulette russe que de vouloir traverser. Ils klaksonnent et ne ralentissent même pas ! La seule possibilité c'est de traverser aux feux mais il y en a très peu ou de choper une passerelle piéton qu'ils ont installée tous les 2 km. Ou alors c'est : aujourd'hui je tente ma chance.

dimanche 15 juin 2014

Kafka est aussi en Géorgie


Depuis hier j'attends que Kukaracha me rappelle. Je lui avais dit hier quand j'ai fini par l'avoir que je l'appelerai à 11 h ce matin. Depuis ce matin j'appelle toutes les 10 mn : personne ne répond ! A 15 h n'y tenant plus je décide d'aller chez lui puisque j'ai son adresse. Là première surprise le taxi ne connait pas l'adresse. Au bout de 10 mn de palabres à droite à gauche, il finit par téléphoner et joint le type qui lui répond ! Nous partons et à un moment il s'arrête me disant que je lui téléphone, qu'il viendra me chercher, que ce n'est pas loin. Je veux qu'il m'y amène, sachant que l'autre ne répondra pas au téléphone. Le taxi veut être payé. Je refuse, le ton monte. Il s'en va et me plante là.
J'en suis là un peu perdu. La dispute a fait ouvrir une fenêtre et une jeune fille me demande ce qu'il se passe dans un anglais approximatif. Après explications, elle demande à son frère de m'accompagner. Il a 15 ans, s'appelle Kyo et recrute 2 potes à lui dont un multi tatoué. Effectivement ils m'emmenent dans la bonne rue à quelques centaines de mètres et je retrouve son garage. Il n'y a personne. Le voisin sonne, sa vieille mère repond qu'il n'est pas là. Le jeune qui m'a accompagné l'appelle et il lui dit qu'il sera là dans 30 mn. J'attends devant chez lui. Un des jeunes m'explique que son père est en prison en Italie.
La rue est étroite, si étroite qu'on ne peut pas faire demi-tour. Les voitures qui passent sont délabrées. Les maisons sont en pauvre état. Les jeunes qui ont attendu 1/2 heure sont repartis. Un seul est resté, j'aperçois une faucille  et un marteau avec CCCP tatoué sur son avant-bras droit.
J'attends depuis 1 h. Viendra t'il ?
Mes espoirs de voir ma moto réparée s'envolent peu à peu. Quelle confiance accorder à ce type ?
Il arrive enfin à 17h30, en colère. Il dit que ce n'est pas sérieux et qu'il n'a pas que ça à faire.
En fait il n'a démonté que le haut du moteur et dit qu'il y a beaucoup dr dégâts. Je sens que la réparation, s'il la fait n'est pas pour tout de suite. Je lui propose de la racheter et nous négocions. Au final il appelle un copain qui viendra demain la voir et m'en donnera ....
Suite demain

samedi 14 juin 2014

Cette mission, si vous l'acceptez...





Il vous reste à jouer dans votre tête la musique de mission impossible, je n'ai pas pu la mettre en fond pour ce post.
Avant de partir Patrick m'a confié une mission : acheter et envoyer 3 tableaux naïfs que nous avions vus le dernier jour.    

Il y a des puces à Tbilissi, surtout du vrac : robinets, lampes de téléviseurs, visserie, outils, je pourrais faire un inventaire à la Prévert.
Il y a aussi un coin de brocante de petits objets : porcelaines, lustres, poteries et vieux bijoux ainsi que de vieilles affiches. On retrouve des affiches de propagande russe des années soixante ou on voit un jeune garçon d'une dizaine d'années tenir un fusil. Ça fait froid dans le dos.  

Et puis derrière ce marché aux puces, il y a exposition en plein air de peintures. Il y a vraiment des trucs laids mais aussi des choses sympathiques dont certains tableaux naïfs. C'est cela que je suis allé faire ce matin. Mais il m'a fallu d'abord trouver la poste pour évaluer le port puis trouver un tube pour envelopper les toiles et enfin aller négocier le prix d'icelles. Or si j'ai eu du mal à me faire à l'alphabet grec, le géorgien est autrement plus difficile et pour tout dire incompréhensible. Je n'ai pu faire aucune correspondance au bout de 3 jours. C'est l'alphabet propre à la Géorgie, utilisé également en Tchétchénie et en Ingouchie (apparentés aux alphabets sumériens pour ceux qui voudraient le recaser dans une soirée, ça fait bien). 
Jugez vous-même. Du coup c'est moins facile de se repérer ou de trouver le bon magasin et ici comme en Turquie on fait souvent demi-tour. Ce matin je demandais à un vieux monsieur ou était la poste (même mot en géorgien) il m'a donné des indications et envoyé à 800 m de là alors qu'elle était exactement sur le trottoir d'en face ! Comprenne qui pourra !
Bon au final ce qui aurait du me prendre une heure m'a pris la matinée. Ça tombe bien j'ai rien d'autre à faire ayant épuisé les charmes touristiques de Tbilissi, sauf à vouloir visiter l'ensemble des églises orthodoxes et c'est pas ça qui manque !


Je n'ai pas de nouvelles de mon moteur, le gars devrait m'appeler demain ...
Le voyage apprend à être patient, très patient.


vendredi 13 juin 2014

Raja pourri

Ce matin, Patrick est parti. Nous avons fait ensemble un bout de chemin bien sympathique et il m'a bien rendu service quand je suis tombé en panne. Bon voyage Patrick ! Peut-être nous reverrons-nous ? C'est tout le charme des rencontres de voyage.   

Entre hier et aujourd'hui j'ai eu le temps de parcourir Tbilissi. 1,5 million d'habitants sur une ville très étendue mais avec un coeur de ville assez petit. Sur les hauteurs des barres d'immeubles des années cinquante, très laides, en béton et en très mauvais état. Elles datent de l'époque soviétique et abritent les familles les plus pauvres. Au centre quelques quartiers ont été rénovés mais beaucoup reste à faire. Beaucoup de rues sont lépreuses même si on peut imaginer qu'elles ont été belles. Les immeubles typiques ont 2 ou 3 étages et possèdent un balcon en bois ouvragé. Il y a beaucoup de mendiants parfois meme des enfants.

J'ai aussi été visité le musée national de la Géorgie; il a comme particularité d'avoir une salle dédiée à "l'occupation soviétique" de 1921 à 1990. 80000 exécutions, 400000 déportés dont la plupart ne revint pas sur 4 millions d'habitants ça fait beaucoup.  Et dire que Staline était géorgien !

Un des plats typiques est le raja pourri (orthographe non garantie) : une pâte à pain en forme d'assiette creuse dans laquelle on a fait fondre du fromage avec un oeuf sur le plat sur le dessus. C'est servi chaud et c'est assez roboratif. Une fois mangé, par exemple au petit-déjeuner, vous êtes calé pour la journée.

Quitte ou double ?



Trop de choses à vous raconter depuis 24h : la Géorgie, Tbilissi, la débrouille, le marché au travail, la moto. Je ne sais par quoi commencer.
Cet après-midi j'ai rencontré le mécano. En fait aucun réparateur ayant pignon sur rue à Tbilissi. Il y a seulement un ou deux mécano qui travaille dans leur propre garage. Autant dire que sans l'aide de Pierre je n'aurais jamais pu trouver Kukaracha (c'est son vrai nom) dans une petite rue en pente de Tbilissi. Pierre se présente comme l'ami d'un ami de Kukaracha et précise qu'il vit en Géorgie, marié à une géorgienne. Ça a l'air de faire son effet. Les géorgiens sont, parait-il, très fiers et sensibles au qu'en dira-t'on. Dans son garage trône, dans son jus, une vieille Harley Davidson de 1940 qui tourne encore, une vraie pièce de collection !
Il a fait un premier diagnostic sans l'ouvrir : moteur rincé ! Mais je m'en doutais un peu compte tenu des symptômes. Il va l'ouvrir samedi et je déciderai si l'on répare ou non. Si on répare, cela prendra 3 semaines avant de recevoir les pièces et de faire le travail. Donc jusqu'à dimanche tout est en suspens. Donc au moins jusqu'à dimanche, je continuerai de donner de mes nouvelles.    Pour amener la moto non roulante chez Kukaracha nous avons été, Pierre et moi, au marché du travail ! Imaginez une longue rue au bord de laquelle des hommes stationnent avec leurs outils devant eux, qui un marteau piqueur, qui une perceuse, qui un chalumeau, qui une camionnette ou un camion. Vous choisissez ce dont vous avez besoin, discutez avec lui du prix et c'est parti ! Inutile de dire qu'il y a beaucoup de chômage en Géorgie.
Pour transporter ma moto nous avons choisi un Ford transit. Son chauffeur jeune mais déjà bedonnant nous rejoint à l'hôtel du premier soir où est encore garée la moto. Quand il arrive, il sort une planchette de 50 cm qui va à peine du plancher de sa camionnette au sol. Il insiste pour monter la moto par là malgré mes doutes sérieux sur la possibilité de le faire. J'étais prêt à aller chercher un autre transporteur mais devant sa détermination, je décide de lui faire confiance. Et ce type, avec son allure un peu molle, empoigne la moto et la pousse résolument sur la petite planche, Pierre et moi poussant derrière. Elle est montée du premier coup sans aucun souci. J'en suis encore épaté. Ces gens ont un sens aigü de la débrouille.

Ne manquez pas les prochains épisodes d'Oliver Hardy. Il y aura peut- être une deuxième saison. Nous attendons actuellement la décision du producteur qui devrait intervenir sous peu.

jeudi 12 juin 2014

Mars et ça repart !

Pierre Nina et Lea

Enfin c'est vite dit ! Ce matin je n'avais aucune possibilité de même faire diagnostiquer la panne. Mais grace à Pierre, un français marié à Nina une géorgienne, je vais au moins voir un meccano demain soit en vue d'une réparation sinon d'une mise en épave. Pierre vit à Tbilissi mais travaille dans l'humanitaire en Birmanie. 
Nina Lea et Ana
Il connait Ulrich qui vit en Savoie qui lui-même connaît Martine que nous connaissons à Labastide. Le monde est décidément tout petit.  C'est comme ça que nous avons pu nous rencontrer ce soir et passer la soirée.
Il nous a raconté un peu l'histoire de la Géorgie et leur sens aigu de l'hospitalité, une fois la glace brisée.
Il a pu me trouver LE mécano moto de Tbilissi que nous irons voir demain. Qui sait ? Peut-être pourra-t'il faire un miracle ? Inch'allah comme on dit en Turquie.
En attendant d'y voir plus clair il me reste encore Tbilissi à voir. Ce que je m'en vais vous raconter bien sur !
Ne quittez pas notre chaine; après une petite pause publicitaire, votre émission favorite reprend.

mercredi 11 juin 2014

C'est pas grave !


Ayant quelques jours devant moi avant de passer en Iran, j'accepte la proposition de Patrick de l'accompagner en Géorgie pendant 3-4 jours.
La capitale,Tbilissi, est à seulement 400 km de Kars.   Nous prenons la route de bonne heure. Nous attaquons des paysages de montagnes. La route serpente autour d'un lac, l'air est frais, je m'arrête même pour remettre un sweat. Les couleurs des monts changent, virant au rouge.  De nouveau une route non goudronnée dans les 10 derniers kilomètres avant d'arriver à la frontière. Les formalités sont rapides et nous passons en Géorgie.
Là le paysage change encore, ressemblant aux vallées alpines. C'est très vert.
J'ai failli couper en 2 un cochon qui traversait en dehors des clous.
Nous quittons cette petite route pour emprunter l'autoroute de Tbilissi.
A 20 km de Tbilissi, mauvais bruit dans le moteur et perte brutale de puissance. Je m'arrête, l'huile gicle du haut du moteur. Le moteur est cassé !       Patrick me tracte grace à une corde que j'ai eu la bonne idée de prendre, jusqu'à une station ou nous trouvons un camion plateau pour amener la moto jusqu'en ville.
La moto n'est pas repérable d'autant qu'il n'y a pas ici de concessions motos et que mon assistance technique ne couvre pas la Géorgie. En 6 heures de temps je n'ai pas vu passer une seule moto !
Mon voyage va donc s'arrêter là !  Mais je n'ai pas eu d'accident, ni été blessé, ni été kidnappé, ni été volé ou que sais-je encore. C'est pas grave !
Je ne verrai pas l'Iran ni l'Ouzbékistan, je ne ferai pas au retour le tour de la mer caspienne. Mais j'ai quand même fait un beau voyage, vu plein de paysages, rencontré plein de gens et vécu pleinement ces 2 mois et demi.


Ce blog va s'arrêter aussi. Je ne pourrai pas récompenser le 20000e visiteur (dommage car le prix était fabuleux !). 
J'ai eu grand plaisir à l'écrire et j'ai beaucoup ri en lisant les commentaires.
Merci de m'avoir accompagné virtuellement durant tout ce temps.

Toujours lire les petits caractères


9 juin je laisse Dogubayasit pour aller vers le nord, plus exactement Kars à 200 km. Je voyage toujours avec mon compagnon de route Patrick. Nous roulons tranquillement, avec des pauses photos régulières. C'est que les paysages changent souvent, tantôt étendues arrides, tantôt cultures. Nous repassons sur des hauts plateaux à 2000 m.
Pour aller voir Ani la forteresse Sejoulkide du X-XIe siècle, nous empruntons de nouveau des pistes plus ou moins entretenues. Nous aurions pu aller jusqu'à Kars puis revenir à Ani par la route mais ça nous aurait fait faire une boucle  de 90 km alors que notre route passait à seulement 30 km d'Ani.    

Cette forteresse surplombe un canyon étroit au fond duquel circule une rivière. Le paysage est magnifique. De l'autre côté du canyon c'est l'Arménie dont Ani fut longtemps la capitale. Le site est très vaste. Il a abrité jusqu'à 100000 personnes. Il ne reste qu'une partie des remparts, la mosquée (une des premières en Turquie), la cathédrale, impressionnante avec ses énormes piliers de pierre foncée et une petite église. Un pont, dont il ne reste que les piles et un sentier en face, auraient été le point de passage vers la Chine, la fameuse route de la soie.
Dans d'après-midi nous rejoignons Kars. L'ambiance est différente. Beaucoup de jeunes dans les rues, quasiment aucune femme ne porte de foulard, et les visages ont changé. L'influence Azérie se fait sentir.  

Grand Ani Hôtel c'est là que nous nous arrêtons. Quasi luxueux avec sa piscine, son sauna, son spa et son hamam. En fait je m'apercevrai le lendemain que, si tous ces équipements sont bien présents, aucun ne fonctionne !  Les chambres sont à l'avenant, vastes, confortables, il y a même un système de jets dans la douche et, petit détail peu utile pour moi mais révélateur, un peigne pour parfaire son allure. Le petit-déjeuner complet et varié. Sans doute le meilleur petit-déjeuner jusqu'à présent. Le prix ? La réceptionniste nous invite à regarder le tableau des tarifs derrière elle sans dire un mot. Tiens ! C'est la première fois que les tarifs sont affichés. 80 TL, pas cher ça fait environ 27€.
La mauvaise surprise c'est le lendemain en payant : c'était en euros les prix ! Effectivement en haut l'Euro était bien mentionné mais comme les hôtels, sauf à Istambul, donnaient les prix en monnaie locale, pas une minute nous n'avons pensé aux euros et du coup notre regard n'a pas enregistré l'info.
Bon nous voilà quitte de régler beaucoup plus que d'habitude mais après tout il suffisait de bien regarder pour ne pas de faire avoir.

Toujours lire tous les caractères d'une affiche.


lundi 9 juin 2014

3 pour 1




Tatvan : situé au bord du lac de Van à 1650 m d'altitude. Toute la journée la route est montée doucement pour atteindre 1600 m. Le paysage est beaucoup plus arride. Moins d'arbres, moins de cultures mais toujours beaucoup de vaches, de moutons et de chèvres. Arrivé à Tatvan je retrouve Patrick, rencontré à Konya. Nous décidons d'aller ensemble à Van demain. Tatvan est une toute petite bourgade sans intérêt particulier.
Le lendemain nous prenons la route de Van. Par moment la route suit le lac puis s'échappe sur les monts avoisinants jusqu'à 2000 m et plus. Arrivés à Van nous en faisons le tour. Cette ville a été entièrement détruite par un tremblement de terre et a été reconstruite. C'est donc une ville entièrement neuve si on excepte les remparts d'un vieux château sur la colline qui domine Van.
Le lac de Van est 6 fois plus grand que le lac de Genève ! C'est dire qu'il parait aussi grand qu'une mer intérieure. Et comme il est salé...
Van ne nous a pas beaucoup plu, nous décidons de repartir dés le lendemain pour Dogubayasit.  

Ce matin au moment de partir mauvaise surprise : on m'a volé mes vêtements de pluie dans mon top-case. Et zut ! Il va me falloir en trouver d'autres.
Patrick a trouvé une route sur sa carte pour atteindre la prochaine étape mais soit elle est fausse soit elle est futuriste car au bout de 40 km la route s'arrête brutalement. Un chemin de terre part à droite. Et à partir de là nous empruntons 30 km d'une sorte de piste tantôt roulante tantôt difficile car très caillouteuse. Mais cela valait l'effort, nous passons par des villages perdus, éloignés de tout. Les bouses de vaches sont empilées sur les murets pour sécher et servir de combustible l'hiver. C'est que nous sommes sur un plateau à 2200 m et il n'y a aucun arbre à l'horizon. Les gamins nous saluent de grands cris au passage. En une heure et demie nous n'avons vu qu'une seule voiture.   

Sorti de cette piste la route grimpe encore pour passer un col à 2700 m. A gauche un vieux volcan et sa dernière coulée de lave donne un paysage chaotique. Puis nous redescendons jusqu'à Dogubayasit.
Je confirme mon impression depuis plusieurs jours. Depuis que nous sommes en pays Kurde on est passé dans un autre pays, plus pauvre, moins bien entretenu, voire plus sale. Dogubayasit ne fait pas exception  et présente un visage désorganisé. Des immeubles ont été détruits mais les gravats sont encore là, les trottoirs sont en très mauvais état de même que la chaussée. 
Patrick Petitclerc

Nous sommes surtout venus voir le palais forteresse mosquée d'Ishacpacha sur les hauteurs de Dogu...
C'est un beau bâti en pierre orné de pierre taillée aux ouvertures. La décoration intérieure a disparu mais l'agencement des pièces laisse à penser que c'était un beau palais; harem, hamam, cuisines, salle du conseil rien ne manque. Nous passons la nuit dans un "hôtel" à quelques centaines de mètres de là. Pas très beau, pas très propre mais pas très cher. A la guerre comme à la guerre on se logera mieux demain.
Demain nous serons à Kars.


vendredi 6 juin 2014

Il y a des jours comme ça...


Certains jours tout foire et puis ça s'arrange.
Depuis ce matin, lunettes cassées, erreur de chemin, ampoule de phare grillée, perte d'un boulon.
Ce matin au moment de mettre les lunettes, pas de vue, mais pour éviter de prendre des insectes dans l'œil, il manque un verre, le tour du verre est cassé. Je retrouve dans ma poche le verre et je me mets en route de le recoller avec du cyanoacrylate (pas de pub !) Je dévisse le bouchon, ça force mais c'est le tube qui tourne et j'ai les doigts plein de colle. Bon je finis par recoller les lunettes avec mes doigts tout raides de colle. Comme je n'ai pas envie de prendre la grande route pour aller à Tatvan, je prends la petite route de Midyat. La route est sympa ça change des voies express. Paysages arrides, sur un plateau à 1000 m plus moins vallonné. Les parcelles cultivées sont beaucoup plus petites. On plante ou on peut entre les affleurements de rocher et les pentes.
Arrivé à Midyat je loupe la route et je continue jusqu'à la frontière Syrienne. Là je me dis qu'il y a erreur. Je regarde la carte, j'aurais du tourner au lieu d'aller tout droit 45 km pour rien, enfin pas pour rien j'ai longé une petite rivière bien sympa avec des restaurants au bord de l'eau. Non, non je ne m'y suis pas arrêté, j'ai juste regardé. Je fais donc demi-tour  et je cherche de l'essence : 2 stations sans une goutte, bizarre, je m'en fous, j'ai un jerrycan de secours. Je finis par trouver une station et en faisant l'essence je vois que ma valise de droite bringuebale. Et zut ! Une soudure ? non juste un boulon qui tient au cadre mes valises qui s'est fait la malle (sic !)
J'en ai de rechange des boulons, je gare la moto à l'ombre, il fait super chaud et je remets mon boulon sous l'œil d'un vieux monsieur, ancien camionneur qui a fait la route de la France pendant 10 ans. Ensuite et bien thé.
Je reprends la route et passe par la ville de Batman. Non pas Gotham city, elle s'appelle comme ça.
Peu après Batman j'aborde un tunnel non éclairé et je ne vois rien du tout. A la sortie du tunnel, je vérifie, mon ampoule de phare ne marche plus. Pas très gênant parce que je ne roule pas de nuit mais parfois ça peut aider ! Ça va être coton pour trouver un magasin de motos dans le coin. On verra bien.     


Dans l'après-midi je suis doublé et klaksonné par une transalp. Son conducteur est équipé d'une go-pro sur le casque, vous savez ces caméras qui filment quand vous êtes en action. J'accélère un peu et je le rattrape lorsqu'il s'arrête 30 km plus loin. C'est un Turc qui parle très bien le Français vu qu'il a étudié et vécu en France. Nous allons boire un thé rejoints 10 mn plus tard par 2 amis qui étaient en arrière. Nous parlons de choses et d'autres et notamment les choses à voir dans le coin et quelques routes sympa lors du retour par la Géorgie. J'en profite pour lui demander ou je pourrais bien changer mon ampoule. Il prend tout de suite les choses en main et demande au serveur ou sont les garages.     En Turquie dans chaque ville et village il y a des zones de services pour les voitures. Ne vous attendez pas à trouver des grandes structures ce sont de tout petits garages avec 1 ou 2 voitures à moitié démontées devant. Là ils sont 7 ou 8 garages ensemble. Attroupement instantané, le gars explique ce que je veux et un des types démonte l'ampoule en trouve une qui va bien et la change, ça marche. Pendant ce temps mes collègues motards sont repartis. Ensuite et bien re-thé bien sur ! avec le garagiste et 5 copains à lui. Nous bavardons comme nous pouvons (merci google traduction une fois de plus). Je passe une bonne heure avec eux. Au moment de repartir mes lunettes sont de nouveau cassées, ma réparation de ce matin n'a pas tenu, qu'à cela ne tienne mon garagiste les prend, va les recoller de nouveau et me les ramène.
En somme une journée bien ordinaire.
Comme ils disent ici : en Turquie ya pas de problème !


jeudi 5 juin 2014

Allez ce soir je me fais plaisir

Non pas que les autres soirs ce soit terrible (quoique parfois ...) mais compte tenu du cadre et de l'atmosphère ambiante j'avais envie de manger autre chose qu'un kebab et dans un joli cadre. J'ai donc parcouru LA rue du village pour trouver ce que je cherchais. Bagdadi restaurant spécialités turques et locales (au sens loco-régional; nous sommes en pays Kurde à quelques kilomètres de la Syrie et de l'Irak)   Une salle voûtée, des arcades en pierre taillée, le cadre raffiné est magnifique. Le restaurant est plein mais comme je suis seul on me trouve une table en face des 2 musiciens. Ils jouent des vieux morceaux connus certains repris par certains commensaux. J'ai mangé une salade tomates concombres assaisonnée à la menthe et au citron avec des tranches d'olives fourrées (?) puis du poulet braisé et cuit à l'étouffée avec des poireaux et des tomates sèches dans une sauce au yaourt accompagné d'une sorte de boulgour épicé. Un verre de vin anatolien, et en dessert une sorte de caramel en gelée à la cannelle avec des noix (conseillé par le serveur) et un kavhe turc servi dans une somptueuse argenterie. Tout était très bon.
L'ambiance bat son plein certaines tables reprennent les chansons.  Certains se sont même mis à danser entre les tables.
J'ai passé une excellente soirée.    

Marfin ou la fin de la plaine


Parti d Urfa sous la pluie et un ciel couvert, j ai attaque la route avec des senteurs de terre humide. Le blé est semé a perte de vue. Le terrain est aussi plat et et bleseux que la Beauce.
Je suis un peu moins trottoirs de la ville claires inachevés, ville sale, la cinquantaine passé bâtiments délabrés, La folie des travaux n a pas encore vraiment atteint cette partie de la Turquie. Mais quelques batiments sortent de terre et quelques routes sont refaites.  
Arrive au bout de la plaine et je franchis 800 m de montee abrupte avant d atteindre Mardin, d'abord la nouvelle ville puis la vieille ville au dessus aux rues etroites et pavees. Les maisons sont en pierre et certaines ont des facades sculptees. L'ensemble a un air majestueux.
La pluie commence a tomber drue, heureusement je suis arrive et je me mets en quete d un hotel

Je veux visiter le musée de Mardin, Le batiment dans lequel il est installe est superbe mais c'est surtout un  musée du terroir. Par contre il y a deux belles expositions au sous-sol : Martin Bauer qui a fait de beaux dessins au crayon et une exposition de photos anciennes noir et blanc de la Turquie et de l'Egypte en 1865,. Superbe!

Mardin, entrée Mésopotamie, le Tigre et l'Eufrat ca vous dit quelque chose?
Moi j'ai de vagues souvenirs de cette partie de l'histoire.