Tatvan : situé au bord du lac de Van à 1650 m d'altitude. Toute la journée la route est montée doucement pour atteindre 1600 m. Le paysage est beaucoup plus arride. Moins d'arbres, moins de cultures mais toujours beaucoup de vaches, de moutons et de chèvres. Arrivé à Tatvan je retrouve Patrick, rencontré à Konya. Nous décidons d'aller ensemble à Van demain. Tatvan est une toute petite bourgade sans intérêt particulier.
Le lendemain nous prenons la route de Van. Par moment la route suit le lac puis s'échappe sur les monts avoisinants jusqu'à 2000 m et plus. Arrivés à Van nous en faisons le tour. Cette ville a été entièrement détruite par un tremblement de terre et a été reconstruite. C'est donc une ville entièrement neuve si on excepte les remparts d'un vieux château sur la colline qui domine Van.
Le lac de Van est 6 fois plus grand que le lac de Genève ! C'est dire qu'il parait aussi grand qu'une mer intérieure. Et comme il est salé...
Van ne nous a pas beaucoup plu, nous décidons de repartir dés le lendemain pour Dogubayasit.
Ce matin au moment de partir mauvaise surprise : on m'a volé mes vêtements de pluie dans mon top-case. Et zut ! Il va me falloir en trouver d'autres.
Patrick a trouvé une route sur sa carte pour atteindre la prochaine étape mais soit elle est fausse soit elle est futuriste car au bout de 40 km la route s'arrête brutalement. Un chemin de terre part à droite. Et à partir de là nous empruntons 30 km d'une sorte de piste tantôt roulante tantôt difficile car très caillouteuse. Mais cela valait l'effort, nous passons par des villages perdus, éloignés de tout. Les bouses de vaches sont empilées sur les murets pour sécher et servir de combustible l'hiver. C'est que nous sommes sur un plateau à 2200 m et il n'y a aucun arbre à l'horizon. Les gamins nous saluent de grands cris au passage. En une heure et demie nous n'avons vu qu'une seule voiture.
Sorti de cette piste la route grimpe encore pour passer un col à 2700 m. A gauche un vieux volcan et sa dernière coulée de lave donne un paysage chaotique. Puis nous redescendons jusqu'à Dogubayasit.
Je confirme mon impression depuis plusieurs jours. Depuis que nous sommes en pays Kurde on est passé dans un autre pays, plus pauvre, moins bien entretenu, voire plus sale. Dogubayasit ne fait pas exception et présente un visage désorganisé. Des immeubles ont été détruits mais les gravats sont encore là, les trottoirs sont en très mauvais état de même que la chaussée.
Patrick Petitclerc |
Nous sommes surtout venus voir le palais forteresse mosquée d'Ishacpacha sur les hauteurs de Dogu...
C'est un beau bâti en pierre orné de pierre taillée aux ouvertures. La décoration intérieure a disparu mais l'agencement des pièces laisse à penser que c'était un beau palais; harem, hamam, cuisines, salle du conseil rien ne manque. Nous passons la nuit dans un "hôtel" à quelques centaines de mètres de là. Pas très beau, pas très propre mais pas très cher. A la guerre comme à la guerre on se logera mieux demain.
Demain nous serons à Kars.
Ouf !!! 3 jours sans nouvelle !!! c'est dingue comme on peut devenir accro à la moindre bribe décrivant un pauvre repas bien chiche ou encore expliquant comment laver son unique paire de chaussettes de secours ...
RépondreSupprimerAs-tu trouvé des vêtements de pluie corrects ? ... et surtout !! surtout !!! Que mange-t'on en Kurdie?? comment ??? Kurdistan ??? nan ! Kurdie c'est plus jolie je trouve ( un petit côté Demoiselle d'Avignon peut-être .... oui je sais ...seuls les plus anciens lecteurs s'en souviennent !!)
François (rassuré quand même)
D'accord avec François....3 jours sans nouvelles et on commence à gamberger...mais vu la suite prévue du voyage, il va falloir nous y habituer....les connexions internet ne seront peut-être pas aussi aisées....alors quand tu peux, continues à nous faire profiter de tes expériences.
RépondreSupprimerSuperbe
RépondreSupprimerJolitorax
Une seule question, pour me remettre doucement aux commentaires : as-tu vu le Turc de Van ?
RépondreSupprimerNon je demande ça parce que c'est une rareté de cette région du haut-plateau arménien. On peut bien sûr le voir fréquemment dormir dans les lavabos, mais c'est plus difficile de le croiser en train de nager dans le lac.
M. Bip (ailurophile amateur)